Dimanche 16 Mars à Daux, petite bourgade de Haute-Garonne,
PUEYO et LATRECHE ont offert du rêve à leurs nombreux supporters durant une
journée entière. La doublette locale à l'osmose surnaturelle surfa depuis le
matin sur la vague de la perfection ne laissant jamais s'instaurer chez leurs
adversaires le moindre espoir de victoire.
L'opposition, devant tant de talent
se résigna à jouer les faire-valoir de ces deux boulistes de génie. Leur jeu,
nourri de détermination et de complémentarité, alliant force et finesse,
s'imposa durant la journée comme un modèle de perfection au point que les abords
de leurs parties furent pris d'assaut par un public de plus en plus nombreux,
émerveillé de découvrir dans un si petit patelin une doublette d'envergure
internationale. Rien ne semblait pouvoir stopper cette inexorable avancée vers
la gloire d'un titre qui leur semblait acquis. Personne n'avait ni les moyens,
ni les boules pour rivaliser. Même le grand Philippe QUINTAIS, venu là en
simple spectateur, était sous le charme de cet irrésistible duo d'artilleurs
aux étincelles incessantes. Il dira lui même admiratif: "C'est bizarre les
boules, plus leur adversaires les jettent, plus ils les ont ....(les
boules)".
Au delà du talent indéniable de ces deux joueurs c'est leur
froide détermination qui frappa les observateurs aguerris. Et de victoires en
autographes, d'acclamations en sollicitations diverses ils semblaient
hermétiques à toute forme de pression et de fatigue. Des bêtes de concours, des
gladiateurs des cadres, des funambules des ficelles, voilà ce qu'ils furent en
cette grande journée de pétanque. Ils défièrent même les plus élémentaires lois
de la géométrie tant ils furent carrés dans le rond et volant comme sur un
trapèze dans le rectangle.
La foule s'agglutinait et la presse avertie de la
phénoménale démonstration dépêcha dans l'urgence ses plus illustres envoyés
spéciaux pour couvrir l'événement. Deux ou trois admiratrices, cédant à
l'hystérie face à l'espoir déçu de pouvoir les embrasser durent être évacuées.
Ce phénomène par son ampleur et son intensité émotionnelle n'était pas sans
rappeler la ferveur incroyable qui entourait les stars de la musique. Un
spectateur nous confiera même ne pas avoir connu un tel phénomène depuis un
certain Claude François. Des Poyettes improvisaient des chorégraphies et les
arbitres eurent bien du mal à imposer le calme autour de leurs parties.
Malgré
toute cette effervescence rien n'entravait leur course effrénée vers l'avant.
Ils ont tirés plus de boules en une journée que Strauss-kahn de femmes de
ménage dans sa carrière, c'est dire. Le compagnon de Milou dira même admiratif:
" cccrrrrr CCCrr..CCrrrr - Ccrrrr CCCCCrrrrrrrr". Mais le plus
incroyable était à venir. Ayant montré durant la journée toute l'étendue de
leurs talents de joueurs, c'est lors de la finale qu'ils révélèrent toute
l'étendue de leurs talents d'hommes.
La
pétanque mondiale peut enorgueillir de compter dans ses rangs de tels
ambassadeurs. Stéphane PUEYO conclura cette journée par une parabole
cantonesque : On peut toucher Obut avec 10 maitres mais il suffit
seulement de s’y mettre !!!!